
Le second round du festival Primavera Sound se déroulait du 9 au 11 juin au Parc Del Forum à Barcelone. Trois jours placés sous le signe de la (bonne) musique, de la fête et du pays Catalan. Retour en images.
Day 1 – 9 juin
Tout juste arrivé sur les terres espagnoles qu’il est déjà temps de filer au Parc Del Forum pour découvrir le fameux Primavera Sound. Un festival encore mystérieux, dont on entend peu parler, mais qui nous faisait de l’oeil depuis quelques années. Les métros sont bondés, les taxis inaccessibles, les rues remplies de jeunes aux tenues plus cool les unes que les autres. La foule est impressionnante, 200 000 personnes quand même, les festivaliers (majoritairement espagnols) trépignent d’impatience. L’organisation est ultra rodée : l’entrée au festival se fait en seulement quelques minutes, la fouille est efficace, et nous y sommes enfin : bienvenue au Primavera Sound Barcelona 2022.
Le lieu du festival est bien foutu, avec ses 10 scènes réparties le long de la mer Méditerranée. On circule librement, sans se bousculer (oui, ça arrive en festival), et on comprend rapidement qu’on va passer 3 jours de folie. Sans parler de la programmation, l’un des meilleures de la saison, qui ne fait que confirmer la bonne réputation du festival.
On file du côté de la Pull & Bear Stage (l’une des deux mainstages) pour voir les rockeurs américains Interpol. Le set est sombre, un peu à leur image finalement, et le sound system du festival parfaitement adapté. Un latte glacé (à 4€) plus tard qu’il est déjà temps d’aller voir l’un des groupes les plus attendus du festival : Gorillaz. Pas d’accès au crash, on signe un tas de contrats, alors on regarde de (très) loin. Le set est toujours aussi rodé, identique à celui de We Love Green, mixant titres cultes et morceaux exclusifs. La scénographie mise tout sur un écran géant, et séduit le public en seulement quelques minutes.
Autre moment que l’on attendait avec impatience : le concert de Dua Lipa. Interdiction de photographier le show, alors on se faufile (comme on peut) dans la foule pour profiter des tubes de Future Nostalgia. Le concert fonctionne tout aussi bien qu’à l’Accor Arena, le public danse, chante, et nous aussi. Angèle fait une apparition surprise pour interpréter Fever, pas vraiment étonnant quand on sait que la chanteuse belge performe au Prima 2 jours plus tard. On termine cette première soirée avec Tyler, The Creator qui clôture ce Day 1 avec brio, notamment grace à une scéno unique en son genre et une énergie folle.


Day 2 – 10 juin
Le réveil est compliqué, avec les 10km de la veille et les acouphènes venus nous hanter toute la nuit. On profite de la plage avant de retourner au festival pour le show de Lorde. La Néo-zélandaise est pleine d’énergie, interprète les titres de son nouvel album Solar Power et quelques classiques comme Royals ou Green Light. La mise en scène est chouette, originale, et à son image.
On reste jusqu’aux dernières secondes avant de switcher de mainstage pour aller voir les mythiques The Strokes. Par chance, on se retrouve sur la liste des photographes, la soirée va être bonne. Les tubes des rockeurs nous donnent le sourire, mais les problèmes techniques et autres soucis de son nous le font perdre. Le micro de Julian Casablancas fonctionne une fois sur deux, c’est dommage, mais ça arrive.


On s’enfile deux bières pour combler notre frustration et on se dépêche pour aller voir la légende du R’n’B anglais, M.I.A. A notre grande surprise, tout est super bien ficelé : musicalement ça fonctionne, la scéno est vraiment cool, M.I.A est une pile électrique et échange beaucoup avec le public. Les nombreux danseurs sur scène apportent une vraie énergie. Un beau concert pour clôturer cette seconde soirée.
Day 3 – 11 juin
Trois jours plus tard, le lieu nous fascine toujours autant. On arrive tôt, pour profiter des stands et animations sur place. Le stand Pull & Bear, partenaire officiel du festival, est aussi imposant que stylé. La marque a créé toute une collection aux couleurs fu festival, alors on chope un sweat avant d’aller prendre des forces pour cette dernière journée. On découvre le foodcourt, lui aussi impressionnant, et les nombreuses spécialités proposées. Un burger/frites fera l’affaire pour aujourd’hui. Et là, une course effrénée débute. Le programme de ce soir est particulièrement chargé : Tame Impala, Phoenix, Megan Three Stallion et Angèle. Que des artistes que l’on a hâte de voir (ou de revoir).
On commence par Tame Impala, et nous avons 10 minutes montre en main avant de courir à l’autre bout du festival pour aller voir Angèle. Kevin Parker et sa bande débarquent, noyés dans la fumée, et le set commence. L’intro est bien pensée, les titres s’enchainent à la perfection, le light show est magnifique. 10 petites minutes de pur plaisir, mais notre belge préférée nous appelle, désolé Kevin.


On connait bien le Nonante-Cinq Tour d’Angèle, que l’on a déjà vu au Zénith de Toulouse et à We Love Green quelques jours plus tôt. Surprise, on peut photographier le show du début à la fin (Merci Sylvie). On arrive quelques secondes avant l’intro, et l’écran géant s’allume. Angèle débarque, pétillante, habillée en Chanel de la tête au pied, et attaque avec Plus de Sens. Le public est en folie, les pancartes « Angèle on t’aime » sont brandies et les quelques belges présents dans la foule hurlent jusqu’à ne plus avoir de voix. On chante, on danse, on Profite. Le concert passe à la vitesse de la lumière, l’énergie dégagée nous donne envie de faire la fête avec son équipe jusqu’au bout de la nuit. Les dernières notes de Bruxelles Je T’aime retentissent, puis on court à l’autre bout de festival (partie 2) pour Phoenix.


On essaie de s’extirper comme on peut du public pour accéder au crash. Difficile quand on sait qu’il y a 200 000 personnes. Et là, Phoenix ouvre son show avec Lisztomania, notre titre préféré. Le public chante à l’unisson et on a du mal à se concentrer pour prendre des photos. Pas bien grave, c’est la fin du festival, alors on se laisse un peu aller. Les 3 premiers morceaux passent, et on monte avec notre bracelet « Artiste » (merci Sylvie) sur une estrade en hauteur pour admirer les Versaillais d’en haut. La foule est encore plus compactée que ce que l’on pensait. C’est fou, et beau en même temps. On s’enfile quelques bières, surement les meilleures après 3 jours intenses à courir partout, les yeux scotchés sur la scène. Megan Three Stallion prend la place de Phoenix quelques minutes plus tard, pour un show ardent et sulfureux, clôturant cette édition 2022 en beauté.




Il est déjà temps de dire au revoir au Primavera Sound et au soleil de Barcelone. On file directement à l’aéroport en repensant à ce week-end de folie, à la gentillesse des équipes, aux bières pas chères, au feat Dua Lipa x Angèle et au bain de foule de Phoenix. Bref, c’était le Primavera Sound Barcelona 2022, et on se dit à l’année prochaine.
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