Fakear : « J’ai le sentiment que cet album n’est que le début de ce virage artistique »

À l’occasion de la sortie de son nouvel EP, Fakear a répondu à mes questions.

Salut Fakear ! Comment tu vas ?

Salut GG ! Merci de poser cette simple question, par les temps qui courent, la réponse est loin d’être évidente. Globalement ça va, mais j’avoue commencer à tourner en rond dans ma cage.

J’aimerais en savoir un peu plus sur ton parcours musical. Quand as-tu commencé à faire de la musique ? Quelles sont tes inspirations ?

J’ai commencé à étudier la musique dès tout petit, mes parents étaient professeurs de musique tous les deux. J’ai écrit mes premières chansons vers 15/16 ans, et au départ ce que je faisais était très rock. Ce n’est que quand j’ai découvert la MAO que j’ai commencé à sampler. Et à ce moment-là, plusieurs artistes m’ont mis de grandes claques. Massive Attack, Bonobo, RJD2, Wax Tailor… Je découvrais un nouveau monde.

Pourquoi t’es-tu tourné vers la musique électronique et pas un autre style musical ?

Parce que je suis un geek. J’ai toujours adoré les jeux vidéo, les ordinateurs, le monde virtuel. J’ai commencé par faire des chansons guitare – voix mais j’ai tout de suite voulu les enregistrer. Ce qui me fascinait c’était le processus d’enregistrement, les différentes pistes qui se superposaient sur l’écran d’ordi.

D’où vient ton pseudo « Fakear » ?

Du virtuel justement ! Il vient de la contraction de Fake et Ear, évoquant une oreille virtuelle, « fake ». Et la sonorité un peu asiatique allait bien avec le style de musique que je faisais.

Il y a quelques années tu as sorti Silver, un de mes titres préférés de ta discographie. C’est quoi l’histoire de ce morceau ?

Haha merci ! Nous étions en studio avec Rachel, et nous venions de terminer Leaving Tokyo, qui partait d’une démo que j’avais faite pour l’EP précédent Asakusa. Le morceau Lean On de Major Lazer venait de sortir, et nous étions tous les deux obsédés par ce track, comme beaucoup de monde à l’époque. Et c’est parti de là ! On s’amusait à rejouer le morceau, et l’inspiration est venue. En 3 heures, nous avions terminé ce qui deviendrait Silver. Il était plus compliqué au départ, et nous l’avons simplifié de plus en plus jusqu’au résultat final.

Plus récemment tu as dévoilé un nouvel album intitulé Everything Will Grow Again qui est assez différent de ce que tu proposes d’habitude. Est-ce que l’on peut considérer la sortie de ce projet comme un virage artistique ?

J’aime le voir de cette manière-là. Un fossé sépare chacun de mes albums, mais il est vrai que pour celui-ci j’abandonne délibérément ce qui caractérisait Fakear aux yeux du public. Ces petites voix, les samples asiatiques, le côté chill. Je reviens à quelque chose de plus électronique et club. Après, j’ai le sentiment que cet album n’est que le début de ce virage artistique. Je vais aller creuser plus en profondeur de ce côté.

Certains titres de cet album ont droit à une version remixée dans un EP dispo depuis ce vendredi 5 mars. Pourquoi as-tu voulu sortir un EP de remixes ?

Pour coller davantage au côté club, je pense ! Après, ce n’est pas la première fois que je sors des projets de ce type, mais cette fois nous avons choisi de le mettre en avant. Les remixes permettent de toucher un public différent, d’être diffusé par d’autres biais.

On y retrouve le remix de Sekoia par Model Man que j’ai beaucoup apprécié. Pourrais-tu m’en dire quelques mots ?

J’aime beaucoup ce que font Model Man, et je les passais déjà en Dj set. Ils étaient naturellement dans la liste des gens auxquels je pensais pour remixer l’album. J’aime beaucoup ce qu’ils ont fait de Sekoia !

Tu feras ton grand retour sur scène à partir d’octobre 2021. As-tu hâte de retrouver ton public ?

Oui, je crois que ça va faire un bien fou d’échanger de nouveau. Je pense que nous avons besoin des concerts, des spectacles, et que les artistes ont besoin de se représenter. Ça va être une grande fête, j’ai hâte d’y être !

On te retrouvera notamment au Bikini à Toulouse le 26 octobre prochain. As-tu un souvenir qui t’as marqué dans cette salle mythique de Toulouse ?

Tous mes passages au Bikini sont mythiques ! Pas à cause du concert, mais pour tout l’à-côté. L’accueil, le public toulousain, le catering … Tout est mémorable. 

Un petit mot pour la fin ?

Accrochez-vous, c’est bientôt fini !

* Crédit photo : Juliette Leigniel

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