Douran : « Cet EP, je l’ai pensé comme différentes scènes d’un film »

Le producteur parisien Douran nous présente son nouvel EP Avalanche.

Salut Douran ! Peux-tu te présenter ? 

Je m’appelle Anton, j’ai 26 ans et mon projet musical s’appelle Douran. J’ai commencé à faire de la musique à l’adolescence avec des cours de guitare, et j’ai très vite eu envie de composer. J’ai écrit un premier projet musical qui s’appelait Anton Dhouran, j’ai fait pas mal de dates, puis j’ai monté une nouvelle aventure qui s’appelle Douran et qui me permet de mélanger mes deux influences principales qui sont la musique de film et la musique électronique.

Pourquoi « Douran » ?

C’est hyper simple, c’est mon nom de famille mais remanié car il est très compliqué avec des apostrophes, des H, des O, des E …

Tu as un style musical bien à toi qui combine de nombreux éléments, comment le définirais-tu ? 

J’aime bien l’appeler Cinematic Electronic Music, parce que je prends vraiment mon influence dans les ambiances et la puissance émotive qu’il y a dans la musique de film. Je vais aussi chercher la modernité et le groove de la musique électronique, donc c’est vraiment un mélange des deux.

Comment produis-tu tes morceaux ? 

Je commence souvent avec un pad pour créer une ambiance, puis je compose au piano par dessus et je fonctionne en différentes couches. Je bosse d’abord sur mon ordinateur avec une base de piano, puis j’essaie de rajouter d’autres pads, des violons … Puis les synthés, et si possible je vais enregistrer des instruments avec des musiciens.

Tu viens de sortir ton nouvel EP Avalanche, c’est quoi l’histoire de ce nouveau projet ?

Sur cet EP, j’ai vraiment essayé de prendre quatre morceaux avec des ambiances différentes tout en essayant de m’inspirer de la musique de film. J’en ai regardé pas mal pendant que réfléchissais à cet EP, et ce projet je l’ai pensé comme différentes scènes d’un film justement.

Est-ce que certains films t’ont inspiré pour cet EP ?

Sur ce projet-là, pas particulièrement ! Mais il y en a plein que j’adore, tous les classiques où l’on retrouve la musique de Hans Zimmer comme Interstellar, Gladiator, Inception et tous ces films-là. J’aime également beaucoup Johann Johannsson qui a composé des morceaux pour plusieurs films de Denis Villeneuve comme Prisoners.

Chaque morceau a droit à une version remixée. Pourquoi ce choix ? 

C’est toujours super intéressant d’avoir la vision d’un autre producteur sur ses propres morceaux. Pour ce projet, j’ai pris des compositeurs qui sont proches de mon style, mais pas totalement dans mon style non plus. Ils sont un peu plus club et ils ont fait des choses auxquelles je n’aurais pas forcément pensé. Joachim Pastor par exemple, il a rendu Avalanche très club, en gardant le lead principal, il n’a pas mis les tambours qui sont pour moi l’élément principal du morceau, mais au final c’est hyper intéressant. Gui Boratto, c’est un peu un symbole de l’avoir sur cet EP car la première fois où j’ai été en boite c’était lui qui jouait, et c’est un artiste que j’adore et qui m’a fait découvrir la musique électronique.

Tu as également dévoilé plusieurs Live Sessions pour illustrer tes titres, peux-tu m’en parler ? 

C’était un moment où on était en plein confinement, il n’y avait plus du tout de concerts, et je me suis dit que c’était une bonne idée de ne pas forcément faire de clips car j’avais vraiment envie de faire des Live Sessions. Pour la prochaine, ça sera un mélange des deux car il y a une danseuse et c’est l’élément principal de la vidéo.

Prévois-tu de retourner sur scène prochainement ? 

Bien sûr, j’ai un projet de Live qui est en construction ! J’en avais un avant le covid, où j’étais tout seul sur scène, et je vais continuer avec cette formule-là. Mais je suis en train de réfléchir à un projet de live électronique avec moi, mes synthés et mon ordi, mais aussi avec des musiciens classiques. C’est une formule spéciale que l’on ne pourra pas jouer partout, mais j’ai envie de ramener un quatuor à cordes et pourquoi pas des percussionnistes.

Un petit mot pour la fin ?

J’espère pouvoir jouer cet été et j’espère que vous pourrez venir me voir, ça serait le petit mot de la fin qui fait plaisir !

Crédit Photo : Pascal Dash

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